Janvier 2023

Fous-toi la paix ! Ou pas…

Que souhaiter pour 2023 ?
Pendant un temps, j’ai pensé qu’il n’y avait rien à souhaiter vu qu’il semblerait que la vie nous serve exactement le menu dont on a besoin… Cependant, je dois avouer que j’apprécie quand on me souhaite de la douceur et de la joie…
En démarrant cette newsletter, j’ai eu envie de te souhaiter de te foutre la paix ! Probablement parce que j’en ai, moi, bien besoin !!
Tu sais, te laisser tranquille avec ce que tu devrais faire ou ne pas faire, laisser tomber les résolutions de début d’année, arrêter de te mettre la pression sur ton poids/ton boulot/ta créativité/ton évolution/ton éveil (rayer la mention inutile, s’il y en a !).
Et puis, ça revient beaucoup autour de moi ces derniers moments « Mais fous-toi la paix ! » Comme s’il suffisait d’appuyer sur OFF et hop, détente absolue, plus aucun désir d’améliorer « ma vie ».
Bon ben ok, j’ai compris, en fait ma résolution de début d’année doit être de me foutre la paix. Et voilà le serpent qui vient de se mordre la queue en direct live.

Tiens, tiens, une petite tension qui dit « Arrête-toi, il y a quelque chose à regarder là… »

Première étape : Identifier la pensée. À quel moment la tension a-t-elle émergé ? Je suis en train de lire une newsletter et la personne nous invite à nous foutre la paix… « Il ne devrait pas me dire quoi faire. »

Deuxième étape : Remettre en question la pensée :

1. Il ne devrait pas me dire quoi faire, est-ce vrai ?
Oui.

2. Il ne devrait pas me dire quoi faire, puis-je absolument savoir que c’est vrai ?
Non.

3. Comment est-ce que je réagis, que se passe-t-il quand je crois qu’il ne devrait pas me dire quoi faire ?
Je sens de la crispation dans la mâchoire, les épaules. Je suis énervée, je n’ai plus envie de lire la suite. J’ai des images du passé de stages où l’animateur·rice parle de lâcher prise. La colère grimpe, je lui en veux de penser que ça se fait comme ça, en un clic. Les images du futur me montrent un avenir où je ne me suis pas foutu la paix et où je suis épuisée, découragée. À la fois, je me rebelle contre l’ordre qui m’est donné et, en même temps, je cherche comment je pourrais bien faire ça. Mon cerveau tourne à plein régime. Je me sens stupide de ne pas trouver la solution pour faire quelque chose qui lui paraît si simple. Dans le quotidien, je me sens coupable quand je regarde une énième vidéo dans l’espoir qu’un déclic ait lieu.

4. Que ou qui serais-je sans la pensée ?
Je lis la newsletter, je suis à mon bureau. Je suis touchée par les mots qu’il utilise, il y a quelque chose de doux et chaleureux dans son partage. Je vois le « Foutez-vous la paix » comme une possibilité, ça ouvre un espace en moi. Je sens un pétillement joyeux, de la légèreté.

Retournements :
Je ne devrais pas me dire quoi faire : (en quoi est-ce aussi vrai voire plus vrai que ma pensée de départ ?)
– À ce moment-là, je suis en train de me dire que c’est ça que je dois faire et je cherche toutes les solutions possibles pour y arriver.
– Quand je lis les « recettes » des autres, je ne devrais pas me dire que c’est mieux que ce que je fais.
– En me laissant regarder une vidéo quand je regarde une vidéo !
– À chaque fois que je me juge de ce que je suis en train de faire.
– Parce que ça me met la pression, sans me rendre plus efficace.

Je ne devrais pas lui dire quoi faire :
– Mentalement, je lui dis de s’occuper de ses affaires !
– Quand je critique mentalement ses propositions et sa façon de communiquer.
– Parce que ce qu’il nous fait partager est le fruit de son expérience et peut résonner.

Il devrait me dire quoi faire :
– Ça a fonctionné pour lui et ça peut être intéressant pour moi.
– Ça éveille ma curiosité, ça ouvre une porte.
– Ça me conforte dans un ressenti que j’ai depuis plusieurs semaines, ça allège la tension de la quête.

Et donc, dans une semaine, je prends des vacances ! Je renoue avec la bonne patronne que je peux être pour moi, objectif 5 semaines de vacances en 2023 !
À tout bientôt !

De tout cœur,
Cendrine