Juillet 2021

Observer, explorer, confiance en mon expérience…

Ces derniers mois, j’ai encore plus observé comment tout cohabite. Le vide, le plein. L’énergie, le besoin de repos. La joie, la peine. Envie de voir du monde, envie d’être seule. Certains diraient le yin, le yang. La pensée de départ et son retournement…
On pourrait parfois penser que ça alterne, j’ai l’impression que c’est simultané. Comme une danse, un jeu de reflets.
Depuis quelques semaines, il me semble que je fais l’expérience du « rêve » à travers Yann, mon compagnon mort en mars (et là, quand je vois le mot « mort », ça n’a aucun sens). À la fois, il n’a jamais existé et, à la fois, il est toujours là, à chaque instant. Début juin, j’ai senti le besoin d’imprimer des photos de lui, de nous, pour pouvoir le « voir », pour me prouver son existence. Et quand je les regarde, je « sais » que ce n’est pas lui, ces photos perdent leur signification. Ce n’est pas réel. Il est tellement autre chose (et a toujours été). Il est tout. L’eau de la rivière, le papillon qui virevolte, le bruit du clavier… Je peux le « faire venir » quand je veux. Disponible tout le temps.
Et… parfois… un rien me fait sentir un manque et un vide immenses en une fraction de seconde. Je coupe une courgette et, bam, pleurs, poitrine nouée…

Qui/que sommes-nous ? Qui/que serais-je sans mes pensées ? Cette question 4 du Travail qui parfois nous plonge dans la perplexité et qui, de temps à autre, nous donne l’expérience de la vastitude…