Juillet 2022
Quand je passe de “je sais” à “je (re)connais”
Il y a des choses que “je sais” depuis longtemps… Par exemple, que ce n’est pas la présence d’un homme dans ma vie qui me rendra heureuse. Ça fait partie des formules qui sont souvent énoncées dans le monde “des gens qui travaillent sur eux” :))) Et puis, à un moment, ce savoir s’intègre et descend d’un cran… C’est ce que j’appelle (re)connaître. Le Travail me permet justement cette phase d’intégration.
Le week-end dernier a eu lieu la mini-retraite du Travail de Byron Katie. J’ai proposé aux participantes un exercice que j’affectionne particulièrement, quand le Travail devient une “médecine préventive” (selon les mots de Katie).
Il s’agit de faire porter l’investigation sur “le pire qui puisse arriver, c’est que…” J’avais eu dans le week-end plusieurs petites montées d’émotion au sujet du fait ne plus être en couple. Lors de ma promenade matinale, j’avais contacté la perfection de l’ordre des choses et, subitement, une pensée m’avait chassée du paradis : “Et si dans sa perfection la Vie avait prévu que je ne sois plus jamais en couple ?”
J’ai donc choisi de faire porter mon investigation sur “le pire qui puisse arriver, c’est que je ne sois plus jamais en couple”.
Quand je crois à cette pensée, j’ai le ventre qui se serre, je suis triste et en colère contre la Vie. Je regarde les hommes comme des compagnons potentiels, je les scanne. Je suis mal à l’aise. J’ai peur de l’avenir. Il y a une urgence à trouver THE compagnon. J’ai des images du passé de mes précédents couples, je veux revivre ces moments de connexion intense. Je me sens en tension vers ce Graal. Je me sens incomplète.
Sans la pensée, je suis totalement libre et heureuse dans ma vie. Je profite de gérer mon temps comme je le veux. Une éventuelle rencontre avec un homme est une cerise sur le gâteau, les moments partagés sont des cadeaux de l’instant. Je suis libre d’être. Ma relation avec les hommes est simple, spontanée, comme avec les femmes !
Je retourne la pensée : le meilleur qui puisse arriver, c’est que je ne sois plus jamais en couple :
– Je gagne plein de temps
– Je peux faire le Travail le matin au réveil
– Je n’ai pas à m’organiser en fonction de l’autre
– Je peux utiliser l’éponge que je veux pour laver la table !!
– Je peux garder mes petites habitudes 🙂
– Je dors bien mieux seule
Et à la fin de cette investigation, quelque chose se pose, je regarde en arrière… Je revois les matins où je me réveillais anxieuse et où les larmes coulaient, souvent… Et je vois : Je suis plus heureuse aujourd’hui qu’il y a 2 ans… Je suis plus heureuse alors que je ne suis pas en couple. Ça descend, ça (re)connaît : Non, ce n’est pas un homme qui me rendra heureuse… Et tout va bien. Et ça rend la rencontre légère et libre.
Y’a plus qu’à mettre ça à l’épreuve de la vie :)))
Un petit post-scriptum 🙂
La nuit m’a fait me rappeler quelque chose !
À la fin de l’investigation dont je te parlais hier soir, après avoir senti cette sérénité et cette légèreté vis-à-vis de la relation de “couple”, des larmes sont montées.
J’y ai prêté attention… Je suis allée regarder.
Des larmes de quoi ?
De joie ? Non…
D’amour, de rencontre avec ma vraie nature, avec le Soi ? Non plus…
De tristesse alors ? Oui… Mais pourquoi alors que tout va bien ? 🙂 Des larmes de deuil du mythe du couple qui m’apporterait le bonheur complet. Il me fallait pleurer Cendrillon et son prince, Vivian et Edward (Julia Roberts et Richard Gere, ça te cause ? :)))
Et je sens que ce deuil permet d’ouvrir de nombreuses portes…
Je tenais à ajouter ça parce que contrairement à ce qu’on peut voir sur les vidéos de Katie sur YouTube, le Travail ne se termine pas toujours en éclats de rire et en grands Waouh. Cela peut être déconcertant. Parfois, on y tire le fil de la prochaine investigation. Là, par exemple, je pourrais faire une liste de ce que représente le couple pour moi ou de ce qui est indispensable à mon bonheur.
Merci d’avoir lu ce PS !