D’aussi loin que je me souvienne, je me réveille le matin avec une sensation dans le plexus. Plus ou moins forte selon les jours…
La plupart du temps, j’y associe une émotion, en général de l’anxiété ou de la tristesse. Quand je me sens très plombée, je ne veux pas sentir ça, je résiste, j’ai envie de mettre dehors cette petite qui se sent insécure, je n’ai pas envie de démarrer la journée.
S’offrent à moi plusieurs options :
– continuer de résister… Par expérience, ça n’aide pas beaucoup !
– trouver la pensée qui a précédé l’émotion, qu’est-ce qui a causé l’inconfort ? Parfois, j’ai l’impression que je n’ai même pas eu le temps de penser avant de me réveiller et de ressentir ça, sauf qu’une pensée n’a besoin que d’un millième de seconde pour s’immiscer. Une fois la pensée vue, la contempler, éventuellement avec le Travail de Byron Katie :))
– rester avec la sensation, la contacter. Quelle est sa nature ? Pincement, serrement, picotement ? Quelle place occupe-t-elle ? Est-elle changeante ou constante ?
– déposer un regard doux sur la sensation et la petite fille, lui faire un câlin, lui dire des mots doux, la reconnaître.
– regarder ce qui est conscient de la sensation. Qu’est-ce qui sait que la sensation est là ? Est-ce Cendrine ?
On peut aussi faire un mix de tout ça ! En étant autant que possible « avec », en n’utilisant pas ces outils pour faire dégager l’inconfort mais pour en prendre soin, comme d’un enfant qui viendrait nous solliciter.
Depuis quelques jours, je me réveille avec la même sensation et ce n’est plus un problème ! Elle est là, mais elle ne veut plus rien dire. Il n’y a pas de gêne, pas d’envie de la faire partir. Juste un constat.
Cette sensation a toujours été accueillie, que je le veuille ou non, que je le reconnaisse ou non.
Et pour toi, c’est comment le réveil ?